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LE SUPERMARCHE COREEN 8 décembre, 2008 S’il y a bien un endroit au monde qui peut faire regretter de faire ses courses sur Internet, c’est bien le supermarché coréen. Nous voici arrivés au pays enchanté des caissières toujours gracieuses et des dégustations à chaque rayons. Des que je pointe le nez de mon caddie dans ces lieux, une armada d’employées me tombe dessus. Elles me poursuivent jusqu’à temps que j’ai accepté de goûter le tofu en promo ou le bout de saucisse vert qu’elles me tendent amoureusement . Ah la saucisse coréenne… (Composition : farine, eau, sirop de glucose, colorants, conservateurs et jus de viande) Bref, c’est de la blédine parfumée au bouillon Kub. D u rayon liquide à l’outillage, on peut ainsi faire un vrai repas et certains coréens ne s’en privent pas. Même quand c’est pas ragoûtant c’est difficile de dire non parce qu’elles vous harcellent vraiment. Trouver du beurre, du fromage et du jambon blanc est un sport intéressant. Il y a tout ça, encore faut-il pouvoir dénicher le produit. Qui en France, aurait l’idée d’aller chercher le beurre tout en bas des épices au rayon sec ? Et le jambon à coté du coulis de fraise ? Le fromage à la caisse avec les bonbons ? Hein ??? Jambon blanc : (Composition : la même que pour la saucisse avec moins de farine et du cartilage de porc mix é en plus.) Le chapitre » fromages et curiosités assimilées « mérite qu’on s’y attarde. D ‘abord il y a les basiques. Ils se présentent toujours de la même façon, en tranche carrées sous cellophane. Comme le fromage fondu pour croque -monsieur. C’est en lisant dessus, quand on a la chance de lire une minuscule traduction du produit en anglais, qu’on apprend que c’est du gouda, du gruyère, du camembert, du brie ou de la féta. Ha la bonne nouvelle !… Seulement c’est bien du fromage fondu et ils ont TOUS le même goût. Évidemment on est en Asie, et de l’époisse ou du pavé d’affinois, c’est peut être un peu trop demander… Oui mais ça, c’est quand même de l’usurpation de noms de fromages européens. Dans les inclassables nous avons aussi : - Le camembert » Bonjour de France » avec un joli drapeau français dessus, vendu en petite boîte de conserve ronde comme du thon. Et qui est le seul fromage réellement français puisqu’il est fabriqué et exporté par un village de la Meuse, près de Nancy. Mais le caprice coûte cher, 7 Euros les 100 grs. - Le fromage genre « vache qui rit » et sa couche de gélatine à la myrtille, à la fraise, ou à l’ananas. Fabriqu é en Corée. Ça ils adorent. - Le fromage aux amandes et aux abricots confits . Importé d’Australie . J e passe sur les saucisses de Strasbourg fourrées au fromage, sur la propreté des lieux tout à fait remarquable (les supermarchés comme le métro dans ce pays sont d’une propreté prophylactique), sur les yaourts sucrés au gruyère, sur les pizzas américaines vendues au mètre et sur les pots de gélatines diverses qui leur servent de dessert. Je passe… Pour arriver au véritable traumatisme. Ça s’est passé un jour ou je me suis levée avec une furieuse envie de pain. Je fonce au supermarché. Le même phénomène m’était déjà arrivé avec le pâté. Mais la, c’est simple ça n’existe pas en Corée. Le pain j’en étais moins sûre. Oui il y a du pain en Corée, mais c’est invariablement de la brioche sucrée et fourrée à la pâté de haricot rouge vanillée ou à la confiture de citrouille. Pas terrible pour marier avec un steak. Enfin de toute façons du steak y’en a pas. Et la, misère, je tombe nez à nez avec une poche de croissants…verts ! Et bien au goût c’est pas mal. Ils sont verts parce qu’on y met du thé vert (un peu) et des colorants (beaucoup). M ais passé le moment des emplettes, vient celui des dégustations. En général, ça se passe à coté des sushis, près de la viande et du poisson que vous cherchiez depuis 2 heures. Tout un tas de petites marmites fumantes sont postées aux endroit stratégiques du passage caddies. A part se sauver par le plafond, impossible d’y échapper. Et allons y gaiement pour le chou au piment (kimchis), et pour la lamelle de champignon sauce gluante. Par politesse, vous dites : Machis seyo ! (c’est bon), et la forcement l’hôtesse toute flattée vous déballe le menu du jour. Ce qu’il faut éviter de toute urgence, c’est la friture de petits poissons. Bon ces poissons-la ne sont PAS des poissons normaux. Évidemment. Voila une espèce dont le corps est tout atrophié au profit de la tête. Une tête immense avec des yeux globuleux dessus. Une soupe d’yeux qui vous dévisagent dans la coupelle. A ce stade on ne peut plus refuser. Attraper la chose avec des baguettes releve du défi à cause de la sauce dans laquelle ils pataugent. Le mieux est de planter la baguette dans la tête en oubliant le corps microscopique qui n’aide en rien pour l’opération. Miss Kim rayonne alors de toutes ces dents brossées 4 fois par jour en disant : » good good korean cuisine ! » . Ceci étant dit, l’aventure vaut la peine d’être vécue. Faire ses courses en France est souvent une corvée, ici c’est une distraction. Chaque code barre cache une surprise. Vive le supermarché ! Publié dans JAPON | Pas de Commentaires » -- GEISHA, MON AMOUR 20 mai, 2008 A propos des Geishas… » Les geisha appartiennent au monde des fleurs et des saules. Des fleurs, elles doivent avoir la délicatesse, des saules, la force et la souplesse « . Mineko Iwasaki, ex geisha » Les mystères les plus malins sont ceux qui se cachent dans la lumière « . Jean Giono Parce qu’elles intriguent et fascinent, parce que leur beauté est renversante, parce que leur mode de vie est si particulier, on a souvent dit n’importe quoi sur ces superbes et authentiques artistes. Levons le voile sur l’un des plus beaux mystères qui soit… Avant tout les geisha ne sont pas des prostituées. Leur nom vient de deux idéogrammes : 芸 gei qui signifie « art », et 者 sha qui signifie « personne » ou « pratiquant ». Une geisha (芸者) est une dame raffinée d’excellente compagnie réservée à une clientèle très aisée, dédiant sa vie à la pratique d’excellence des arts traditionnels japonais. L’idée selon laquelle les geisha seraient des prostituées a été véhiculée par des soldats américains après la seconde guerre mondiale. Il avaient eu des relations sexuelles avec des prostituées (femmes de réconfort) se faisant passer pour des geisha. Dans le dialecte de Kyoto, une geisha s’appelle Geiko, et son apprentie Maiko. Leur histoire : L’ouverture des maisons de thé ( お茶屋 , ochaya ) dans les quartiers de plaisirs en 1712 marque le début du métier de geisha . Les geisha sont le résultat de l’évolution des taikomochi (太鼓持) ou hôkan (幇間), équivalents au Japon des bouffons du Moyen Âge en Europe. Ainsi, les premiers geisha étaient des hommes, dont le travail était principalement de divertir, par des chants et de la musique, les clients des maisons de thé. Au début de leur intégration dans les années 1750, Ces femmes étaient appelées onna geisha (女芸者) (littéralement : femme geisha ), ou geiko à Kyoto. Elles devinrent rapidement plus nombreuses que les hommes, qui prirent le nom d’ otoko geisha (homme geisha ) pour se différencier des femmes. À partir de 1800, toutes les geisha étaient des femmes. En 1779 , le gouvernement japonais officialisa le métier de geisha et créa un bureau d’enregistrement ( kenban ), destiné à recenser les geisha et à faire respecter la loi. Celle-ci indiquait que seules les prostituées patentées pouvaient avoir des relations sexuelles avec leurs clients, mais pas les geisha . En 1842 , la réforme Tempo proscrivit la prostitution et fit fermer les quartiers de plaisirs, mais ceux-ci rouvrirent en 1851 . En 1886 , afin de garder le contrôle sur les activités des geisha , le gouvernement fixa un tarif officiel pour leurs activités. Ce tarif était fixe par la mesure du temps de combustion des bâtons d’encens places a l’entrée des maisons de thé. En 1944 , pendant la Seconde Guerre mondiale , le gouvernement fit fermer les quartiers de plaisir et envoya les geisha travailler en usine pour soutenir l’effort de